Manifeste ( voir prochaine sortie Editions L’ARMÉE RECRUTE) :
Composition perturbationiste écrite, ou premier et dernier jet, avant le prochain.
Manifeste du perturbationisme
Le perturbationisme ne perturbe rien, c’est une utopie.
Le perturbationisme n’est pas bon, la vertu est une erreur.
Le perturbationisme n’est pas fort, c’est dans les failles qu’il excelle.
Le perturbationisme n’est pas une activité, c’est dans l’ennui qu’il s’épanouit.
Le perturbationisme peut se préparer mais ne se commande pas.
Le perturbationisme ne s’oublie pas.
Le perturbationisme n’est pas un objet, c’est un usage.
Le perturbationisme n’est pas tangible, c’est une langue.
Le perturbationisme est invisuel.
Le perturbationisme n’est pas une œuvre d’art, car il s’annule dans un musée.
Le perturbationisme n’est pas une marchandise, le collectionneur ne peut l’acheter.
Le perturbationisme est une marchandise, seulement pour pouvoir le renforcer.
Le perturbationisme est un langage qui se situe entre tu et vous.
Le perturbationisme est nous.
Le perturbationisme est nous contre eux.
Le perturbationisme est se dire que si nous ne sommes pas nous, nous sommes donc eux.
Le perturbationisme est une nécessité.
Le perturbationisme est une réponse.
Le perturbationisme est une question à un problème.
Le perturbationisme n’a pas de fin.
Le perturbationisme est universel.
Le perturbationisme est un progrès.
Le perturbationisme n’a pas de projet.
La perturbationisme n’a pas de genre.
Le perturbationisme se donne le genre.
Le perturbationisme peut être une vie.
Le perturbationisme peut être une seconde.
Le perturbationisme ne s’enseigne pas, il se vit.
Le perturbationisme ne s’apprend pas, il se vit.
Le perturbationisme applique l’anecdote comme entrée principale du savoir.
Le perturbationisme n’est rien sans l’exercice de l’offensive.
Le perturbationisme n’est revendiqué seulement qu’après l’offensive.
Le perturbationisme est un aboiement nocturne dans la campagne.
Gilbert Coqalane lundi 22 mars 2h24 Aboncourt sur Seille